Ce n'est pas moi qui le dit mais bien l'organisation "save the children" via une étude sur 160 pays. La Norvège serait le meilleur pays pour être mère... 
Reste que l'accouchement et l'accueil du nouveau né en ici, sont assez loin de ce que j'avais pu vivre en France (sachant que pourtant pour Marine j'ai accouché dans une maternité assez en avance au niveau du respect de la naissance).
Bref, entrons dans le concret...
Ici, ce sont les sages femmes qui font tout, pas vu un gyneco ou obstétricien depuis que je suis arrívée.
La médicalistion de l'accouchement? Bouhou, pas beau, c'est pas bien, on fait au naturel autant qu'on peut. J'ai eu droit au bain, à l'accuponcture, au gaz hillarant; mais sans me la refuser explicitement, on m'a fait comprendre que la péridurale c'était vraiment en dernier recours et que j'arriverais bien à m'en sortir sans... Avec le recul c'était vrai mais sur le coup ce n'est pas si évident, surtout quand on a déjà connu un accouchement sous péridurale :-).
En comparaison à Grenoble l'anésthésiste m'avait dit (lors du RDV prè-accouchement qui n'existe pas en Norvège), "la péri, vous la prendrez, elles la demande toutes..." et en arrivant le jour J "vous appellez et je suis là dans les 5 minutes"., et c'était vrai...
La sage-femme est présente quasi tout le temps (elle parlait francais mieux que nous en plus) et sans être invasive, donne des conseils sur les positions et les techniques pour gérer la douleur. Elle laisse beaucoup de liberté sur la facon de se tenir, de bouger tout au long du travail.
Pour Marine il avait fallut faire un "projet d'accouchement" écrit pour pouvoir avoir une chance d'éviter toutes les techniques médicales réprouvées par l'OMS (position gynécologique sur le dos en "poulet de bresse", épisiotomie, appui sur le ventre, etc, ...).
Dernière grosse différence, l'accueil du bébé. Quasiment pas de soins, on le laisse avec maman et on fera les différents tests après, l'important c'est le contact et la 1ère tété (ici l'allaitement est sacré mais j'en reparlerais en partie 2).
Donc en résumé, l'objectif est de laisser faire la nature avec le moins d'intervention possible en partant du principe qu'une femme "sait" naturellement accoucher. On intervient qu'en cas de danger pour la mère ou l'enfant.
Résultat pour moi : j'ai bien douillé mais c'est une expérience très riche que je suis heureuse d'avoir vécu (même si je ne suis pas prête de recommencer ;-).
Céline
